Des casinos à Val d'Europe : un Las Vegas autour de Disneyland Paris ?
Par Thibaut Cavaillès et Martine Bréson, France Bleu Paris Région et France Bleu
Un parc d'attraction, des hôtels, des restaurants... Ajoutez-y plusieurs casinos et vous obtiendrez quelque chose qui pourrait ressembler à Las Vegas. C'est le rêve des élus de l'agglomération de Val d'Europe, en Seine-et-Marne.
Arnaud de Belenet, le président de l'agglomération Val d'Europe (Seine-et-Marne), aimerait que des casinos s'implantent sur le site. Il imagine un complexe de plusieurs casinos mettant en valeur l'art de vivre à la française. Il assure que ça ne sera pas aussi kitsch qu'à Las Vegas. Il n'y aura pas de fausse Tour Eiffel ou de pyramides éclairées de néons bleus. Pour l'instant, il ne s'agit que d'un projet. La loi interdit l'implantation de casinos à moins de 100 kilomètres de Paris. Mais pour les élus de l'agglomération de Val d'Europe, un simple amendement permettrait la création d'un pôle touristique pourvoyeur d'emplois.
Cinq casinos et des milliers d'emplois à la clé
Le projet part de plusieurs constats : hormis le casino d'Enghien, la région parisienne ne compte aucune salle de jeux de ce type. Paris est, avec Rome, la seule capitale européenne à ne pas avoir de casino. De plus, Val d'Europe accueille, grâce notamment à Disneyland Paris, la moitié des touristes qui se rendent en Ile-de-France et 10% de ceux qui visitent la France.
Pour Arnaud de Belenet, cinq casinos offriraient à la fois une nouvelle attraction sur le site et permettraient la création d'emplois. Il estime à 5000 le nombre de postes créés par le projet et à plusieurs dizaines de millions d'euros les recettes fiscales générées.
Il faudrait changer la loi
Pour Arnaud de Belenet, un simple amendement à la loi permettrait la création du complexe, qu'il imagine accessible au public en 2022. Depuis 1920, une loi interdit les salles de jeux d'argent, comme les casinos, à Paris et à moins de 100 kilomètres de la capitale (Enghien est une exception). A l'origine, seules les stations thermales pouvaient proposer ce loisir, pour divertir les curistes. Mais comme le signale Arnaud de Belenet, "Aujourd'hui les habitudes des vacanciers ont changé et les lois devraient en faire autant".
La loi a déjà évolué. Elle autorise les casinos dans les villes de plus de 500 000 habitants mais Paris n'a pas profité de cette évolution. Val d'Europe, trop proche de Paris, pas assez peuplée et qui n'est pas un centre de cures thermales, n'a pas le droit d'accueillir un casino.
Les casinotiers intéressés par le projet
Même s'ils ne peuvent faire infléchir la loi, les casinotiers se disent forcément intéressés par le projet de Val d'Europe. Pour le groupe Partouche, le métier est assez bien encadré pour voir des établissements s'ouvrir près de Paris. D'autant, rappelle le président du directoire du groupe, Fabrice Paire, que l'on trouve des casinos à Lille, Lyon ou Bordeaux. "Refuser d'ouvrir des casinos autour de la capitale, c'est laisser des millions de recettes fiscales à d'autres capitales européennes".
Cependant, certains casinos, implantés autour de la région parisienne, s'inquiètent de voir la loi changer. Ils craignent que l'arrivée de casinos à Paris ne vident leurs établissements.
Par Thibaut Cavaillès et Martine Bréson, France Bleu Paris Région et France Bleu
Un parc d'attraction, des hôtels, des restaurants... Ajoutez-y plusieurs casinos et vous obtiendrez quelque chose qui pourrait ressembler à Las Vegas. C'est le rêve des élus de l'agglomération de Val d'Europe, en Seine-et-Marne.
Arnaud de Belenet, le président de l'agglomération Val d'Europe (Seine-et-Marne), aimerait que des casinos s'implantent sur le site. Il imagine un complexe de plusieurs casinos mettant en valeur l'art de vivre à la française. Il assure que ça ne sera pas aussi kitsch qu'à Las Vegas. Il n'y aura pas de fausse Tour Eiffel ou de pyramides éclairées de néons bleus. Pour l'instant, il ne s'agit que d'un projet. La loi interdit l'implantation de casinos à moins de 100 kilomètres de Paris. Mais pour les élus de l'agglomération de Val d'Europe, un simple amendement permettrait la création d'un pôle touristique pourvoyeur d'emplois.
Cinq casinos et des milliers d'emplois à la clé
Le projet part de plusieurs constats : hormis le casino d'Enghien, la région parisienne ne compte aucune salle de jeux de ce type. Paris est, avec Rome, la seule capitale européenne à ne pas avoir de casino. De plus, Val d'Europe accueille, grâce notamment à Disneyland Paris, la moitié des touristes qui se rendent en Ile-de-France et 10% de ceux qui visitent la France.
Pour Arnaud de Belenet, cinq casinos offriraient à la fois une nouvelle attraction sur le site et permettraient la création d'emplois. Il estime à 5000 le nombre de postes créés par le projet et à plusieurs dizaines de millions d'euros les recettes fiscales générées.
Il faudrait changer la loi
Pour Arnaud de Belenet, un simple amendement à la loi permettrait la création du complexe, qu'il imagine accessible au public en 2022. Depuis 1920, une loi interdit les salles de jeux d'argent, comme les casinos, à Paris et à moins de 100 kilomètres de la capitale (Enghien est une exception). A l'origine, seules les stations thermales pouvaient proposer ce loisir, pour divertir les curistes. Mais comme le signale Arnaud de Belenet, "Aujourd'hui les habitudes des vacanciers ont changé et les lois devraient en faire autant".
La loi a déjà évolué. Elle autorise les casinos dans les villes de plus de 500 000 habitants mais Paris n'a pas profité de cette évolution. Val d'Europe, trop proche de Paris, pas assez peuplée et qui n'est pas un centre de cures thermales, n'a pas le droit d'accueillir un casino.
Les casinotiers intéressés par le projet
Même s'ils ne peuvent faire infléchir la loi, les casinotiers se disent forcément intéressés par le projet de Val d'Europe. Pour le groupe Partouche, le métier est assez bien encadré pour voir des établissements s'ouvrir près de Paris. D'autant, rappelle le président du directoire du groupe, Fabrice Paire, que l'on trouve des casinos à Lille, Lyon ou Bordeaux. "Refuser d'ouvrir des casinos autour de la capitale, c'est laisser des millions de recettes fiscales à d'autres capitales européennes".
Cependant, certains casinos, implantés autour de la région parisienne, s'inquiètent de voir la loi changer. Ils craignent que l'arrivée de casinos à Paris ne vident leurs établissements.